Le fil rouge qui danse dans le pays : Morrigana
Esprit serré dans le corps, se meut et bouge,
Plumes noires trempées dans l’encre rouge,
Souris la danseuse aux crocs acérés,
Dors et rêve la pluie de voiles en traînée,
Rubans noirs jetés sur la conscience,
Tatouages d’ombres sur le corps en transe,
Drainent les ombres, emportent et rugissent,
Hurlent à la mort, à la vie surgie qui se déplie avec délice.
Sourire féroce, regard de braise, étoiles de sang brûlant,
Soupir sur l’écorce, serpents rouges levés vers les cieux,
Se jettent aux cous des envoyés disgracieux,
Et leur tête roule, sous l’éclair de la lame d’argent.
Fête étrange des roues de blancs,
Chariots emportés par le vent.
Élan vital de la meute au désir ardent,
Nuée des oiseaux, des poissons d’argent,
Envol des fleurs aux épines de sang,
Tenus par le lien de la reine d’antan.
Charmes mortels de la chevelure de nuit,
Baisers glacés noyés dans les pleurs,
Onde de cris, chants de mort, éclairs de peur,
La Fille pâle de la Reine suavement sourit,
Déplie ses ailes au minuit,
Déploie ses voiles aux perles de suie.
Perfection du geste, grâce sinueuse,
Danse guerrière sous le regard de la gibbeuse,
Silence suspendu de la grande traversée,
Au cœur de la bataille et du sang versé.
Soumission de la cohorte aux boucliers de braise,
Esprit commun des épées hurlantes,
Ordre rigide et souplesse sifflante,
Déploiement des élites de la fournaise.
Grondement de la masse déterminée,
À l’assaut des obstacles et dévoyés,
Repli et essort depuis les ombres,
Voyez l’armée sans nombre,
Les chevaliers fidèles de la souveraine,
Les gardiens protecteurs de la Reine !