Un lexique druidique pour vous guider
Vous trouverez ci-dessous la définition, selon le Petit Robert, de certains termes apparaissant dans ce site internet et leur utilisation spécifique au sein de l’Ordre Druidique de Dahut. Ceci afin d’éclaircir et disperser tout risque d’incompréhension, confusion ou malentendu.
Ces termes sont marqués dans le site par un astérisque (*).
Cheminant
Dans l’ODD : Personnel religieux en formation.
Il faut distinguer le cheminant Assistant, qui jusqu’à son initiation reste encore un simple fidèle, et les autres cheminants (cheminant Barde, cheminant Ovate, cheminant Druide, cheminant Prêtre), qui normalement ont déjà suivi le parcours d’Assistant (mais il peut y avoir des cas particuliers, notamment au sein du collège des Bardes et des Prêtrises) et sont quoi qu’il en soit considérés comme sacerdotes.
Coutume
Définition (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) : « ♦ Façon d’agir établie par l’usage. […] 1. Dans une collectivité, manière à laquelle la plupart se conforment. […] 2. Dr. Habitude collective d’agir, transmise de génération en génération. La coutume est fondée sur la tradition et elle peut être transmise oralement. La coutume a force de loi. La coutume, source du droit. […] Par ext. Recueil de droit coutumier. »
Au sens juridique : Elle est la source générale des normes sociales, c’est-à-dire les comportements généralement observés et généralement obligatoire. Elle n’est pas forcément sanctionnée. À l’origine, c’est une idée fréquente, comme au Moyen Âge. Cette idée subsiste là où les possibilités de codification sont faibles ou inexistantes, car il n’y a pas d’organe chargé de le faire. Par exemple, en Droit International Public. Dans l’ordre interne et dans les temps modernes, c’est beaucoup plus rare. Il convient de savoir quand il y a une norme sociale ou une coutume juridique à proprement parler. Il y a coutume juridique si l’on trouve ces deux éléments : un élément matériel : le comportement observé est fréquemment répété et généralisé ; un élément psychologique : ce comportement est considéré par le groupe lui-même comme étant obligatoire. C’est l’opinio juris, c’est-à-dire le sentiment que c’est du Droit.
Jurisprudence de 1971 : « Coutume qui se greffe sur une Constitution écrite pour l’interpréter, la compléter ou même la modifier. »
La Coutume est ainsi au sens juridique un ensemble de normes « consacrées » de morale, de droit, de croyance, oraux parfois devenus écrits. Elle intègre un ensemble de forces normatives au-dessus de tout droit et croyances d’origine de différentes cultures. Elle est amorale, apolitique et areligieuse.
Dans l’ODD : La Coutume est, comme au sens juridique, amorale, apolitique et areligieuse. Elle est l’expression par les Dieux et Déesses de rang Aîné du Grand Dessein de manière compréhensible pour les êtres doués d’une culture ou de reliance suffisante aux divinités de tout rang confondu.
Par exemple, c’est dans la Coutume que réside l’esprit du libre-arbitre que tout être cultivé recherche tout au long de sa vie.
Druidisme
Définition (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) de druidisme : « Religion, culte des druides. » et de druide : « Prêtre gaulois ou celtique, dont les fonctions étaient d’ordre religieux, pédagogique et judiciaire. »
Dans l’ODD : Expression spécifique du paganisme (dans le sens de religion polythéiste globale) sur le territoire européen.
Dans notre compréhension religieuse, il existe en effet d’une part une strate globale du polythéisme, qui correspond aux divinités appelées Aînés et d’autre part des strates locales qui correspondent aux différentes Traditions païennes (par exemple : chamanisme dans les Amériques et en Sibérie, hindouisme en Inde, etc.). Ainsi les divinités Aînées peuvent être honorées en tout point du globe, tandis que les divinités de rang inférieur sont propres à une zone géographique et une Tradition donnée.
Nous avons choisi de reprendre le terme de druidisme pour incarner le polythéisme aujourd’hui en Europe, car il correspond d’une part à une des dernières expressions en date du paganisme sur le sol du cœur de l’Ordre, et d’autre part car la structure sacerdotale que nous avons estimée la plus fonctionnelle et en phase avec la réalité des nécessités religieuses de maintenant y trouve des correspondances assez étroites, et non dans un esprit de reconstructionisme, nous éloignant ainsi de la définition stricte du dictionnaire.
Ainsi le druidisme au sens où nous l’employons pour désigner notre religion ne doit pas s’entendre comme une tentative de reconstitution du druidisme gaulois, qui s’appuierait uniquement sur ce qui nous est parvenu de la culture celte de manière parcellaire, mais comme l’expression du polythéisme « ici et maintenant », c’est-à-dire fondé sur la Tradition du continent européen, nourri par l’écoute de la réalité divine actuelle (qui ne correspond pas nécessairement à celle des siècles passés) et renouvelé en permanence par l’influence de l’Awen, sans pour autant nier l’héritage des ancêtres (de toutes époques, pas uniquement celte), quand celui-ci s’avère toujours pertinent.
Laïc
Définition (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) : « 1. Qui ne fait pas partie du clergé. […] 3. Qui est indépendant de toute confession religieuse. »
Dans l’ODD : personne qui n’est pas sacerdote. Elle peut être croyante ou pas, membre de la Communauté païenne de l’ODD ou pas. On retrouve là le sens du point 1. de la définition du dictionnaire.
On distingue ainsi au sein de l’ODD les membres sacerdotes et les membres laïcs.
Le sens de laïc selon le point 3. de la définition du dictionnaire va se retrouver notamment appliqué à l’État dans la page de ce site sur « L’État, la Loi et les associations de cultes ». Pour expliciter encore mieux son usage dans ce cas, il est intéressant de citer la définition de laïcité selon le même dictionnaire : « 2. Principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique. »
Pays
Dans l’ODD : Circonscription territoriale qui regroupe plusieurs clairières. Elle répond à une unité de sens et de pratiques, fondée sur une écoute des divinités et non sur une décision humaine arbitraire ou uniquement basée sur des études historiques/folkloriques.
Païen
Définition (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) de païen : « 1. Relatif à une religion autre que le christianisme, le judaïsme et l’islamisme (surtout religion polythéiste). […] N. Qui a foi en une religion païenne. » ; de paganisme : « Nom donné par les chrétiens de la fin de l’Empire romain aux cultes polythéistes. »
Dans l’ODD : Les êtres naissent naturellement païens. En ce sens, sont considérés comme païens aux yeux des divinités toutes les personnes qui ne sont membres d’aucune communauté religieuse monothéiste (donc ni baptisés chrétiens, ni convertis à l’Islam, ni de filiation judaïque).
Dans un sens plus « restreint », au sein des païens « de nature », la mention de païen sur ce site fait le plus souvent référence aux « fidèles », pratiquants du paganisme, dans le sens de religion polythéiste globale, dont le druidisme est une expression spécifique sur un territoire donné (européen).
Polythéisme
Définition (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) : « Doctrine qui admet l’existence de plusieurs dieux. »
Profane
Définition (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) : « I. 1. Qui est étranger à la religion (opposé à religieux, sacré). […] 3. Personne qui n’est pas initiée à une religion. »
Dans l’ODD : adjectif qui caractérise tout ce qui ne relève pas de la sphère sacrée.
Nous éloignant un peu de la définition du dictionnaire, nous concevons ainsi la religion comme constituée de deux composantes complémentaires : le « religieux profane » et le « religieux sacré ». On trouve ainsi notamment englobées dans la « sphère profane » les manifestations, organisations, initiatives… qui sont en marge des célébrations sacrées au sein de l’Ordre Druidique de Dahut. Par exemple, les repas et festivités organisés par le comité des fêtes, les représentations des Voies de l’Awen, les marches de découverte des pays, et de manière générale toutes les activités des départements de l’association mixte Arantelle. Cette sphère profane est tout aussi essentielle à l’animation et la vie de la religion druidique que les aspects sacrés.
Par ailleurs, nous considérons que l’état de vie, l’état de mort, la nature, les animaux et l’homme (étant un animal), sont profanes par nature.
Concernant les personnes, on préférera l’utilisation du terme « laïc ».
Sacerdote
Définition de sacerdoce (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) : « 1. État ou dignité du ministre des dieux ou de Dieu. […] Fig. Fonctions auxquelles on peut attacher un caractère quasi religieux, qui exigent beaucoup de dévouement. »
Dans l’ODD : un sacerdote est un membre du personnel religieux, ministre du culte au sens de la Loi. Les sacerdotes de l’ODD sont activement engagés dans l’administration du culte et l’organisation de la vie religieuse, pour la plupart à temps plein. Ils sont le cœur de l’Ordre, au service tant des Dieux et Déesses que des membres laïcs de la Communauté.
Sacré
Définition (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) : « 1. Qui appartient à un domaine séparé, interdit et inviolable (par opposition à ce qui est profane) et fait l’objet d’un sentiment de révérence religieuse. […] Par ext. Relatif à des choses ou personnes sacrées ; qui appartient au culte, à la liturgie. »
Dans l’ODD : adjectif qui caractérise tout ce qui relève de la relation au divin, pour les Dieux et par les Dieux. Ainsi seules les Divinités sont à l’origine du sacré, directement ou à travers leurs sacerdotes. D’où le caractère aléatoire de la présence du sacré, soumis à la volonté des Dieux.
Cet adjectif peut concerner notamment les cérémonies, certains actes, certains objets, certains lieux… Dans ces deux derniers cas, le caractère sacré peut être permanent ou, plus souvent, provisoire.
Sympathisant
Définition (extraits du Nouveau Petit Robert, édition 1993) : « 1. vx Sympathisant avec. Qui sympathise avec, a les mêmes goûts[…] 2. Mod. sans compl. Qui, sans appartenir à un parti, en adopte les vues, approuve l’essentiel de sa politique. »
Dans l’ODD : Reprenant le sens global du point 2. de la définition, nous considérons comme personnes ou groupes sympathisants ceux qui, sans appartenir à la communauté de l’ODD, en adoptent les valeurs et principes, et approuvent l’essentiel de ses pratiques et démarches.
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Nous espérons que ce lexique druidique vous aura été très utile. N’hésitez pas à nous faire un retour éventuellement.