Retour sur la fête d’Ardianna Roue 3

Ardianna est Déesse de la Survie et l’un des Gardiens du Pays de Neved. Elle soutient le processus de mise à mort des animaux et des végétaux ainsi que les épreuves dans un cadre naturel nécessaire au maintien de la Vie, toujours dans le respect des équilibres entre Culture et Nature que défend Talantia. Cette Déesse peut accompagner les hommes et les femmes dans leur autonomie au regard de leur survie, que ce soit pour la cueillette, la pêche ou la chasse servant à se nourrir et à se ravitailler. Auprès de Lugh, elle peut accompagner ceux qui fabriquent les armes et outils nécessaires à la culture de la survie dans un cadre naturel et sauvage. Retour sur la cérémonie dédiée à cette jeune Divinité qui annonce toujours les prémices de Lughia.

D’entre les arbres un cri jaillit, une silhouette court entre les troncs, se propulse d’un bond dans le cercle et plante au cœur de l’espace sacré un bâton à l’esprit de lance. Ardianna est entrée dans son foyer ! Elle a rejoint là les sacerdotes, croyants et invités, venus ce jour la célébrer.

Prières, chants et silence d’usage ont permis une fois de plus à chacun et chacune de se recentrer et se rendre pleinement disponible au moment présent et à l’accueil de ce qui a vocation à être partagé en cet espace-temps de reliance qu’est le cercle ouvert par les sacerdotes.
En ce nouveau foyer désigné par la troisième gardienne du pagus, le Clairion protecteur du Tertre a comme il se doit allumé le triple feu de Neved. Ainsi Tanna, feu des hommes ; Aeion, feu magique et Hounid, feu du sacrifice, ont tour à tour marqué de leur essence le cœur de l’espace et ainsi officiellement intégré le foyer d’Ardianna à l’ensemble des espaces du tertre où se rassemblent les hommes et les femmes pour honorer les divinités.
Alors, entre l’arbre-lance et les flammes, la Déesse invoquée par l’ovate a manifesté sa joie de voir les hommes réunis pour elle pour la première fois en ce lieu. Elle a rappelé les nécessités de la présence à son environnement pour la survie, et l’acceptation de la Mort pour que la Vie se poursuive, au travers de la cueillette, de la chasse et de la pêche. Et puis surtout, elle a dansé, invitant les êtres présents à fouler à sa suite la terre du Tertre, et elle a fait résonner le chant fluide des mots anciens sous la frondaison des arbres.

Ardianna

Chant de la corde de l’arc qui vibre
Danse de la lance qui fend l’air

Attente immobile du chasseur
Course de la proie qui s’enfuit

Regard expert du cueilleur aguerri
Geste précis du couteau acéré

Eau fraîche et protections naturelles
Au chaudron du ventre se révèlent

Ardianna mène la meute en riant
Et bénit les paniers débordants !

Qu’elles soient confiées à la terre fertile ou au feu dévorant,
Pensées dans l’intimité ou murmurées dans le vent,
Les offrandes ont tissé entre les êtres et la Déesse le lien vivant ;
Enfin à chacun d’un mot, d’un geste, elle fait remerciement…

Alors depuis le foyer d’Ardianna, sur le Tertre et au-delà se déploie la spirale de la joie et du mouvement…

Ainsi s’ouvre la préparation du temps de Lughia, par la précision de la flèche et la vigueur de la lance d’Ardianna !

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