Catégorie : Société

En réponse aux annonces sur le « séparatisme islamiste »

communiqué. Mot "Laïcité" sur drapeau bleu blanc rouge

Communiqué en réaction au discours du Président de la République à propos des annonces sur le « séparatisme islamiste ».

Oui à une laïcité renforcée

L’Ordre Druidique de Dahut salue le rappel que le Président de la République a fait de la définition de la laïcité, à savoir : la « liberté de croire ou de ne pas croire, la possibilité d’exercer son culte à partir du moment où l’ordre public est assuré » et « la neutralité de l’État » et surtout la mention du fait que « en aucun cas » elle ne suppose « l’effacement de la religion dans la société et dans l’espace public ». Cela rejoint en effet la vision « ouverte » de la laïcité que nous défendons dans notre Manifeste sur la laïcité.
Nous partageons son souci de préserver la cohérence de la France comme République des peuples unifiée autour de principes et de valeurs fondamentaux, comme le respect de la dignité humaine, l’égalité entre les hommes et les femmes, le respect des Lois, la liberté d’expression et de conscience…
Nous pensons comme lui qu’une laïcité bien orchestrée peut avant tout être un vecteur de connaissance mutuelle, de respect et un « ciment de la France unie », et que loin d’être le problème, elle est, au contraire, la solution.
Nous soutenons donc son projet de loi visant à renforcer la laïcité et à consolider le « projet républicain », tout en restant dans l’attente des détails de son élaboration.

Non aux familles amalgamées

Nous regrettons seulement la mesure sur la transformation de l’obligation d’instruction en obligation de scolarisation. En effet, même si nous comprenons les raisons qui en ont été à l’origine (déjouer les déscolarisations pour refus d’acceptation des valeurs républicaines et en vue d’endoctrinement), nous pensons que cette mesure va pénaliser inutilement des enfants et des familles qui souhaitaient notamment respecter les rythmes et les besoins d’enfants différents, tout en respectant la République et ses principes.
Et ce d’autant plus que le Président de la République a montré sur la question du voile qu’il était tout à fait capable de comprendre les problèmes que suscitaient l’amalgame entre le port du voile par une femme libre et citoyenne, et par une femme militante qui en fait le reflet d’un projet de séparatisme politique. Il ajoute même à ce sujet : « Je ne peux pas m’attaquer à ça par une loi qui toucherait les deux, parce que ça ne serait pas juste. »
Or, de notre point de vue, c’est pourtant exactement ce qu’il s’apprête à faire pour l’Instruction en Famille.

Pour une considération du Druidisme

Les mesures d’ors et déjà annoncées pour le soutien au développement et à la structuration en France d’un « Islam des Lumières » nous paraissent par ailleurs pouvoir tout à fait être transposées à la religion polythéiste druidique. Le souci d’avoir un interlocuteur institutionnel responsable, des sacerdotes professionnels et dont l’institution religieuse se porte garante, et de soutenir la recherche universitaire est en effet partagé aussi bien par l’Islam que par le Druidisme en tant que religion polythéiste européenne.
Nous nous proposons volontiers comme l’interlocuteur naturel de l’État dans cette démarche. Nous avons d’ailleurs déjà fait des démarches en ce sens, et restons dans l’attente de réponses des autorités compétentes.


Fin du communiqué. Il a été diffusé sur les réseaux sociaux et auprès de la presse. Merci de le diffuser à votre tour.

Diffamation du pape envers les païens

Diffamation du pape envers les païens : à l’heure où le Trésorier du Vatican est condamné pour pédophilie, voici le communiqué de l’Ordre Druidique de Dahut à ce propos et en réponse au bulletin papal du 24 février 2019. Écrit par la dirigeante de l’ODD avec le soutien des sacerdotes de l’Ordre.

Diffamation du pape envers les païens

Moi, Yavanna, dirigeante de l’Ordre Druidique de Dahut, souhaite réagir aux propos du Pape dans son bulletin du 24 février 2019, pour dénoncer son discours déresponsabilisant au regard des abus sexuels sur mineurs de la part des sacerdotes chrétiens catholiques et diffamatoire envers les païens, présentés comme responsables de manière directe ou indirecte de ces agissements.

Déresponsabilisation de l’Église catholique

En effet, le bulletin papal montre en premier lieu le manque flagrant de bonne foi de l’Église catholique qui n’assume ement sa responsabilité dans le comportement des sacerdotes qui la composent.

Le Pape développe le fait que les abus sexuels, et les violences en général, sur mineurs, sont des actes extrêmement répandus, anciens, et qui touchent toutes les cultures et les strates de toutes les sociétés, avec l’idée sous-jacente que ce fléau est tellement ancré que l’on ne peut pas réellement l’éradiquer, et qu’il est presque quasiment normal, constitutif des sociétés humaines.

Il met également en avant l’entourage proche des enfants, notamment familial, comme source première des abus. L’adjectif « ecclésial » n’est mentionné dans cette partie du texte que de manière anecdotique.

De la même manière, il met l’accent sur différents éléments sociétaux contextuels qui sont autant de causes directes ou indirectes des abus, notamment la pornographie et sa diffusion accélérée par les moyens et les réseaux modernes de communication ainsi que le tourisme sexuel.

Et en comparaison avec cette masse de sources et de causes autres, il évoque seulement à la fin de son discours les « quelques de leurs confrères » qui discréditent l’ensemble des prêtres catholiques.

L’objectif est là clairement de minimiser les cas d’abus sexuels sur mineurs dans le clergé catholique et de les noyer dans la masse d’un fait de société présenté comme quasi-universel.

Le Pape se targue que l’institution dont il est responsable soit représentative d’« une autorité morale » et possède une « éthique », et pourtant l’universalité du phénomène des abus sexuels sur mineurs semble justifier dans la suite logique de son discours que l’on en trouve également au sein de cette institution religieuse. Ce fait est présenté comme une fatalité que l’on peut uniquement constater et éventuellement réparer. Il présente ainsi par ailleurs l’Église comme « victime » des sacerdotes qui abusent des enfants, montrés comme faisant preuve d’« infidélité ».

Il semble pourtant évident que l’ambition de suivre et de former ses sacerdotes pour qu’ils fassent preuve de l’exemplarité qu’on est en droit d’attendre d’eux devrait être un enjeu majeur, un objectif depuis longtemps atteint et maintenu.

Et quand le Pape reconnaît enfin une part de responsabilité dans la situation, c’est en déclarant : « La sainte crainte de Dieu nous porte à nous accuser nous-mêmes – comme personne et comme institution – et à réparer nos manquements. » Il est tout à fait ahurissant de voir que, de son aveu même, c’est avant tout la peur d’un châtiment divin qui l’a poussé à cette reconnaissance un peu forcée, et non la capacité à assumer de manière autonome les conséquences de ses actes et de ses décisions.

De toute façon, d’après le Pape, « ce phénomène criminel […] n’est aujourd’hui que la manifestation actuelle de l’esprit du mal » et « Il n’y a pas d’explications satisfaisantes pour ces abus sur des enfants. Humblement et courageusement, nous devons reconnaître que nous sommes devant le mystère du mal. » Il n’y a aucun courage dans ce constat défaitiste, et aucune remise en question. L’origine des abus sexuels ne semble pouvoir se trouver qu’à l’extérieur de l’Église et même de l’humanité en général, et venir d’une source qui ne peut relever d’aucune décision humaine, sociale ou politique, mais uniquement d’un combat religieux : il s’agit d’une force mystérieuse, délibérément floue et quasiment superstitieuse, le Mal.

De ce fait, le Pape se dégage de toute responsabilité quant aux actes des personnes de la communauté sacerdotale dont il a la charge dans un comportement d’une grande lâcheté.

Diffamation du Pape envers les païens, boucs-émissaires désignés

« En réalité, nous ne devons pas tomber dans le piège d’accuser les autres, ce qui est un pas vers le prétexte qui nous sépare de la réalité. » C’est pourtant bien ce que fait le Pape par la présentation indirecte des païens tout au long du discours comme la source ou les agents de ce fameux « mal » qui viendrait de l’extérieur contaminer les malheureux hommes d’Église.

Le Pape cite ainsi l’épisode d’Hérode, qui évoque un roi juif qui tue les enfants de moins de 2 ans à Bethléem. Hérode fut mis roi sur ordre de Rome, donc mis en place par des païens. Ce qui en fait un exemple qui vise les païens. Or les théologiens reconnaissent que ce mythe est une réflexion de Mathieu à propos des enfants juifs noyés par Ramsès – pharaon, donc païen. Il s’agit ici de réaffirmer le côté prophète de Jésus. Comme Moïse, Jésus est un rescapé d’un infanticide. Ce procédé est un procédé récurant dans la Bible et le Nouveau Testament pour ancrer le caractère miraculeux de l’enfance des prophètes. On est donc bien dans du mythe et du légendaire, où le païen condamne, encore, le peuple de Dieu. Il est ainsi regrettable que le Pape mentionne cet exemple antipaïen non fondé, dont il est impossible de démontrer la véracité des faits.

Par ailleurs, Satan est nommé plusieurs fois comme incarnation du « Mal ». Or le satanisme est l’ensemble des cultes « en opposition » (Satan est un verbe hébraïque voulant dire « être en opposition/un adversaire ») à ceux du Livre (la Bible). Il s’agit donc ici de viser directement les paganismes qui est en ce sens un synonyme : le Pape nomme directement les païens comme responsables directs de la pédophilie. Chose réappuyée avec le terme de « loups avides » pour désigner les païens.

Enfin, tout au long de son texte, on s’aperçoit qu’il ne peut remettre en cause le caractère ecclésiastique des prêtres : les hommes de Dieu sont des hommes de Dieu. Donc il lui est impossible de dire que les hommes de Dieu sont des pédophiles, et il est obligé de faire une pirouette argumentaire pour désigner des suppôts de Satan, donc des prêtres ou sacerdotes païens qui auraient infesté l’Église par le biais du recrutement en séminaire.

Ce faisant, par tous ces développements, le Pape porte gravement atteinte à la dignité des païens. Ceci étant renforcé par la comparaison qu’il fait entre les abus sexuels sur mineur et de supposés sacrifices d’enfants effectués lors de rites païens passés, ce qui constitue une accusation sans fondement et une comparaison infamante et diffamante pour les pratiquants de rites païens polythéistes aujourd’hui.

Ayant désigné de biens pratiques boucs-émissaires en la personne des païens, le Pape n’a alors semble-t-il plus besoin de prêter l’attention qu’ils mériteraient aux aspects psychologiques et sociétaux de manière générale, et structurels et dogmatiques quant à son institution en particulier.

« Il n’y a pas d’explications satisfaisantes pour ces abus sur des enfants. Humblement et courageusement, nous devons reconnaître que nous sommes devant le mystère du mal. » Derrière l’expression fataliste de ce constat, on sent bien que le Pape n’a aucune intention de chercher à comprendre les sources humaines, psychologiques et structurelles de ce phénomène, ce qui lui permettrait de prendre les vraies décisions courageuses au sein de sa communauté pour les combattre. À d’autres occasions dans son discours, il dénigre ainsi ce qu’il appelle les « explications empiriques » de « l’herméneutique positiviste ».

Le Pape met ainsi en avant l’importance de dépasser les explications scientifiques pour chercher des significations religieuses, soi-disant pour chercher des solutions, mais il n’en présente en réalité aucune véritable autre que des mesures de contrition a posteriori. Sa seule proposition (« humiliation, accusation de nous-mêmes, prière, pénitence ») est une proposition passive, de victime d’une source extérieure mystérieuse, qui se déclare incapable de résister et appelle au pardon plutôt que d’assumer activement la responsabilité de sa vie en prenant des mesures pour ne pas se laisser influencer et être maître de ses actes.

Enfin, une de ses ultimes propositions, le renforcement de la conversion, sous-entend à nouveau que le problème vient de l’extérieur, que ce sont les non-chrétiens et notamment les païens qui sont responsables de la situation. Aucune remise en question ne semble décidément envisageable…

L’apport des valeurs païennes au débat

Maintenant, je vous pose la question : et si plutôt que « d’assister et de protéger les plus vulnérables » comme le propose le Pape, nous nous efforcions de les rendre forts, courageux, autonomes et responsables ?

Selon les valeurs païennes, les décisions d’un chef d’institution religieuse réellement responsable devraient être dans ces circonstances :

Tout d’abord de regarder en face la réalité humaine des agissements ignobles des sacerdotes dont il est responsable, et d’en rechercher activement les causes, non dans des superstitions ou des concepts fumeux et vagues, mais dans la réalité psychologique et sociale grâce au regard et au concours de la Science.

D’en tirer ensuite les conclusions qui s’imposent sur les mesures concrètes à prendre.

Ceci non seulement par des décisions précises concernant les individus, et par la prévention de toute manifestation future de tels comportements par une sélection et un accompagnement adéquat des futurs sacerdotes, choses qui à défaut d’être réellement systématiquement mises en œuvre de manière pertinente par l’Église catholique, sont au moins évoquées dans le discours du Pape.

Mais également par la remise en question du fonctionnement, voire des valeurs de l’institution qui a permis que se manifestent en son sein de tels comportements totalement inacceptables. Ce qui implique bien sûr d’être en capacité de faire évoluer cette structure, et non d’être enfermé dans un dogme rigide, comme l’est par exemple celui du célibat et de la chasteté imposés aux prêtres. Pas un instant l’idée que cette norme puisse être impliquée dans l’émergence des comportements d’abus sexuels et de ce fait être remise en cause ne semble par exemple effleurer le Pape…

Et enfin, d’œuvrer à cette prévention au sein de l’ensemble de la population grâce à des programmes d’accompagnement, de sensibilisation à l’écoute et à la bienveillance qui permettent d’éradiquer ce problème de la violence envers les enfants à sa racine : dans l’accompagnement des générations futures vers l’entièreté et la mise en avant du respect de tous les êtres vivants comme une valeur fondamentale, au côté notamment du courage, de l’autonomie et de la responsabilité.

Car loin d’être une fatalité que l’on ne peut que subir et face à laquelle on ne peut mettre en place que des processus de réparation et de contrition a posteriori, ce fléau doit être envisagé comme le fruit d’un accompagnement inadéquat et défaillant des êtres que l’on peut donc tout à fait projeter de réduire significativement à terme par des mesures et des programmes concrets, bien loin du concept abstrait de « mal » bien pratique pour se dédouaner de toute responsabilité et de toute possibilité d’action préventive.

Agir plutôt que subir ; prévenir activement plutôt que réparer et s’humilier ; être responsable et capable d’évolution, plutôt que demander pardon sans changer notablement son fonctionnement, voilà comment nous, païens polythéistes, voyons la façon d’être dans le monde, quelles sont nos valeurs, nos pratiques et nos propositions face à ce problème.

Pour le respect de toutes les religions

Le respect de toutes les religions : communiqué commun du Conseil des Aînés et de l’Ordre Druidique de Dahut.

le respect de toutes les religions

Nous, organisations cultuelles païennes polythéistes, condamnons fermement l’antisémitisme, comme toutes formes de religiophobie et d’athéophobie.

Selon les valeurs du druidisme, les païens vivent une laïcité libérale et positive au jour le jour, afin de garantir un polythéisme actif, dont le vécu est personnel. Au nom de cela, il nous est impossible de juger qui que ce soit selon ses croyances ou l’appartenance à un peuple. Être polythéiste nous impose le respect de tous les cultes, qu’ils soient polythéistes, du Livre, ou encore l’absence de culte pour l’athéisme.

C’est pour cela qu’en tant qu’institutions polythéistes, nous appelons à l’apaisement, au respect et à la culture des différences. Ce respect passe par l’écoute et l’échange entre toutes les religions entre elles et avec les instances publiques laïques. Il doit se traduire par l’ouverture de chaque tradition aux autres traditions.

Que nous soyons druidisants, polythéistes d’autres traditions, chrétiens, juifs, musulmans… nous sommes tous des citoyens vivant dans une des rares Républiques qui affirme la liberté totale de croyance et laisse le choix et le luxe à chacun de vivre librement sa foi, sa croyance ou son athéisme.

Aussi, nous soutenons et allons dans le sens du rassemblement Républicain de ce jour, pour la lutte contre toute forme d’antisémitisme et, au-delà de l’antisémitisme, contre toute forme de privation des libertés de croyances et de consciences.

Pour le Conseil des Aînés, Belen Faouenn d’Ahès.
Pour l’Ordre Druidique de Dahut, Yavanna.

Pour aller plus loin :
Plus d’informations sur le positionnement de l’Ordre Druidique de Dahut dans son Manifeste sur la Laïcité et dans l’article de fond Laïcité : Informations et réflexions.

Laïcité : informations et réflexions

Un appel à débat autour de la laïcité resté sans réponse

En décembre dernier, une proposition de Loi Constitutionnelle concernant l’intégration du titre premier de la Loi de 1905 dans la Constitution Française a été déposée au Sénat. Cette proposition a été finalement rejetée, mais cette démarche a démontré le souci des parlementaires d’inscrire plus profondément la laïcité et les enjeux qui l’entourent dans la législation.
Il est apparu important à l’Ordre Druidique de Dahut de ne pas rester à l’écart de ces débats, qui constituent un enjeu majeur pour la pratique des cultes polythéistes en France, mais au contraire de s’y inscrire de manière active, et de se donner ainsi les moyens de rayonner des valeurs païennes au sein de la société.
Or, constatant le manque de positionnement et le silence de la part de la communauté druidique et païenne polythéiste autour de ces enjeux religieux, sociétaux et juridiques, nous avons souhaité proposer aux autres païens et druidisants bretons de se rassembler pour développer et entretenir une réflexion sur ces sujets, afin de porter une voix commune dans le dialogue inter-religieux et le débat public.
L’Ordre Druidique de Dahut a ainsi lancé un appel en février dernier pour l’organisation de rencontres inter-païennes en Bretagne autour de la laïcité et plus généralement sur les relations et interactions avec les autres religions, et entre les religions et la République.

À notre grand regret, cet appel a rencontré un seul et unique écho, et n’a pas suscité d’engagement de groupes ni d’individus dans le débat. Nous déplorons vivement cette absence quasi-totale de réponse (ne serait-ce que négative ou pour signaler une impossibilité à venir), qui dénote un manque de politesse et montre le désintérêt de ces païens et druidisants pour des questions pourtant essentielles pour l’avenir de leurs libertés religieuses et le respect de leurs valeurs.
Néanmoins, nous avons conservé notre cap et continué notre travail de recherches et de réflexions, en interne au sein de l’Ordre, à défaut de pouvoir échanger avec les autres païens et druidisants de notre région.
Nous avons ainsi abouti à une première approche de la question et de nos positionnements sur le sujet, que nous vous présentons ici.
Nous considérons cependant que ce n’est là que le début d’un travail qui a vocation à se poursuivre par des échanges avec les autres religions, le monde associatif et l’ensemble des acteurs de la République.
Nous restons par ailleurs ouverts au débat avec les autres païens de France.

laïcité - débat de païens

Qu’est-ce que la laïcité ?

La laïcité est une conception purement française des relations entre l’État d’une part et le fait religieux et les différents cultes présents sur le territoire d’autre part.

Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés.

Préambule de la 4e République inscrit dans la 5e République

Bien que cette notion soit souvent associée à la Loi de 1905, on n’y trouve pas mention du terme « laïcité ». En réalité, sa construction en France remonte plus loin (1789) et s’exprime explicitement plus tardivement (1958).

Elle fait en effet partie des valeurs fondamentales appliquées à la République française dans l’article 1er de la Constitution de la 5e République :

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.

Il est important de noter qu’il s’agit bien là de laïcité de la République et donc de l’État, et non de laïcité de la société. Cette nuance est fondamentale.
La Constitution ne donne cependant pas plus de détails sur ce qui doit être entendu derrière le terme de « laïque ».

Le Petit Robert, dans son édition de 1993, définit ainsi l’adjectif « laïque » : « 1. Qui ne fait pas partie du clergé. […] 3. Qui est indépendant de toute confession religieuse. »
On voit ainsi se dessiner les premiers contours du sens de ce terme : l’État est indépendant du religieux.

Il n’existe pas à ce jour de définition légale, au sens de défini par une loi, de la laïcité.

Cependant une définition, que l’on peut considérer de ce fait comme « officielle », apparaît sur le site du Gouvernement (cf. lien en fin de l’article) :

La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et la liberté de culte, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions.

Ce dernier principe est clairement exprimé dans l’article 1er de la Constitution de 1958 mentionné ci-dessus. D’où viennent les deux autres ?
On trouve le premier principe évoqué dans l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

Il est repris par la suite dans la Loi de 1905 dite de séparation des Églises et de l’État, en association avec le deuxième principe : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. » (art. 1) et « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. » (art. 2)
Cette Loi de 1905 entraîne ainsi notamment une « privatisation » des religions, et crée un État « areligieux », assurant une émancipation mutuelle de ces deux ensembles institutionnels.

On voit donc que ce qui est aujourd’hui reconnu comme la substance de la laïcité est puisé dans des textes qui ne mentionnent pas par ailleurs ce terme, tandis que le seul texte qui y fait clairement référence n’en donne pas de définition explicite et complète.

Reprenons la suite de cette définition « officielle » fournie par le site du Gouvernement, car elle pose bien les bases sur lesquelles s’appuyer pour comprendre et appliquer la laïcité aujourd’hui en France :

La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs convictions. Elle assure aussi bien le droit de changer de religion que le droit d’adhérer à une religion. Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint par le droit au respect de dogmes ou prescriptions religieuses. La laïcité suppose la séparation de l’État et des organisations religieuses. L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’État — qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte — ne se mêle pas du fonctionnement des organisations religieuses. De cette séparation se déduit la neutralité de l’État, des collectivités et des services publics, non de ses usagers. La République laïque assure ainsi l’égalité des citoyens face au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances. La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres mais la liberté d’en avoir une. Elle n’est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l’ordre public.

laïcité - signe religieux païen

Expression de la religion dans l’espace public

D’aucuns voudraient faire croire que la neutralité demandée à l’État par le principe de laïcité doit également s’appliquer partout hors de la stricte intimité de l’espace privé.
Or la relégation totale de la vie religieuse dans l’espace privé mènerait à la négation de la liberté d’exprimer sa religion, de pratiquer son culte.

Il faut en conséquence rappeler la distinction qui existe entre services publics et espace public, et le fait que « dans l’espace collectif public (hors des services publics), comme par exemple sur la voie publique, le port de signes religieux est libre ». (Note d’orientation de l’Observatoire de la laïcité, p. 7 – cf. lien en fin de l’article)
Les limites posées par le respect de l’ordre public ne doivent pas non plus être surestimées et invoquées à tort et à travers. Il importe en ce domaine de distinguer le trouble objectif à l’ordre public d’une perception subjective de la part des individus.

Ensuite, il faut garder à l’esprit la différence fondamentale entre « agents de l’État » et « usagers » des services publics. La neutralité de l’État, qui s’exprime notamment par l’interdiction du port de signes religieux, s’applique aux fonctionnaires et non aux usagers du service public (sauf cas particulier des élèves depuis la Loi du 15 mars 2004).
Les agents de la fonction publique à qui cette neutralité pose problème du fait de leur appartenance religieuse, sont tout simplement confrontés au fait d’assumer leurs choix d’acquérir le statut de fonctionnaire en connaissance de cause.

Par ailleurs, il nous paraît important de cesser de vouloir maintenir un « paysage » public visuellement consensuellement chrétien pour accepter l’affichage serein de la multiplicité religieuse française actuelle.
On voit en effet se manifester le principe de défense d’une forme de « neutralité de l’espace public », qui pousse par exemple à demander des modifications architecturales lors de la construction d’une mosquée en France pour la rendre visuellement plus « acceptable ». On a là un exemple en lien avec le culte musulman, mais cela pourrait très bien être le cas à l’avenir pour un temple païen.
Cela démontre surtout l’incapacité par les acteurs qui le développent de percevoir les marques concrètes de leur propre héritage religieux que sont notamment les églises. Celles-ci constituent en effet des marqueurs architecturaux symboliques au même titre que les mosquées. Il n’y a donc pas d’« espace neutre » à défendre en réalité, car cela reviendrait à considérer que seuls les éléments religieux autre que chrétiens sont connotés et problématiques.
Tout cela interroge en définitive la capacité des Français à être français comme le définit la Constitution. Car la France est, rappelons-le, une République des peuples, où toutes les identités, religieuses, culturelles, linguistiques… devraient pouvoir cohabiter.

On voit d’autre part ici se dessiner les risques d’une dérive « patrimonialiste » qui ferait de la religion catholique une composante religieuse à privilégier du fait de l’histoire.
La gestion actuelle du fait religieux dans une société laïque ne devrait pas se fonder sur des aspects historiques (implantation des églises chrétiennes), mais sur la réalité des composantes religieuses des membres de cette société (multiplicité actuelle des confessions religieuses dans la population).

Ce poids de l’histoire se voit enfin dans la différence de traitement selon les territoires : régime concordataire en Alsace-Moselle, où notamment les ministres du culte sont toujours rémunérés par l’État, et législation particulière dans les Outre-Mer.
Cet état de fait qui révèle une certaine tendance à ne pas remettre en cause les héritages du passé entraîne aujourd’hui une situation inacceptable d’inégalité au sein de la République au regard du principe de laïcité, qui est pourtant posé comme constitutionnel et donc fondamental.

laïcité - croix celtique

Limites de la laïcité et imprégnation chrétienne

Les textes dans lesquels se trouvent les principes qui servent de fondement à la laïcité posent comme principale limite à celle-ci les troubles à l’ordre public.
Cependant, une fois de plus, on ne trouve e part de définition claire de ce qu’est exactement l’ordre public, non plus que la « morale publique », encore appelée les « bonnes mœurs », qui constituent un autre des piliers sur lesquels s’appuie le législateur pour délimiter les libertés individuelles, dont celle de manifester sa religion fait partie.
Cette intégration de la notion de morale publique dans les limites posées à la laïcité apparaît notamment dans l’article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales :

La liberté de manifester sa religion […] ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui […] constituent des mesures nécessaires […] à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publique, ou à la protection des droits et libertés d’autrui.

Or l’acception courante de ces « bonnes mœurs » est profondément marquée par des valeurs et conceptions chrétiennes.
Par exemple, concernant le rapport à l’enveloppe corporelle, on constate une interdiction de la nudité sur la voie publique prononcée précisément au nom du respect de la morale publique. Or la vision négative de la nudité qui fonde cette acception n’est pas partagée par toutes les religions. On voit donc bien là comment les valeurs chrétiennes imprègnent les « bonnes mœurs », ce qui biaise dès le départ le respect de la laïcité dans les lois dont l’État est le garant.

On voit là apparaître la nécessité d’un profond travail de démontage de cette imprégnation chrétienne pour aller vers une réelle laïcité de l’État et de la Norme.

Problématiques autour des lieux de culte et du calendrier

Le fait que soit accordé aux cultes, notamment catholiques, un droit de jouissance exclusive, libre et gratuite des édifices cultuels qui appartiennent à des collectivités publiques, alors même que ces édifices sont tenus d’être entretenus par ces collectivités en tant que propriétaires, constitue une disparité de traitement de fait avec les autres religions. On voit là apparaître la nécessité d’une clarification et distinction nette de la propriété et jouissance de ces édifices.

Par ailleurs, le simple fait de présupposer que l’exercice du culte se fait a priori dans un édifice (comme c’est le cas par exemple dans la note d’orientation de l’Observatoire de la laïcité, p. 6 – cf. lien fin de l’article) reflète l’imprégnation insidieuse du mode de fonctionnement religieux monothéiste. En effet, la pratique religieuse polythéiste, et notamment druidique, ne se fait pas dans des lieux choisis par les hommes, mais au sein de lieux reconnus par les sacerdotes pour leurs spécificités, et de ce fait la plupart du temps en extérieur, ce qui entraîne des problématiques particulières non prises en compte à ce jour par les autorités.

Enfin, l’influence prégnante de la culture chrétienne dans le calendrier officiel actuel (découpage en semaines de sept jours, jours fériés, principe du repos dominical…) et incidemment dans la rédaction des normes de l’État (Constitution, lois…) constitue de fait une entorse manifeste, et pourtant bien peu relevée, à la laïcité.
Les salariés pratiquants des autres grandes religions monothéistes (judaïsme et islam) et polythéistes (druidisme) se trouvent par ailleurs discriminés dans la possibilité notamment de pouvoir disposer simplement de jours de congés pour se rendre aux fêtes en lien avec la pratique de leur culte, là où de nombreuses fêtes chrétiennes font l’objet d’un jour férié imposé de fait, sans lien direct avec les croyances des salariés.
Mais ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres des nombreux enjeux religieux et sociétaux autour de la conception du temps et du calendrier…

laïcité - culte à l’extérieur

Laïcité « ouverte » ou « fermée » ? Deux conceptions s’opposent dans le débat public

À partir des principes rappelés sur la page du site du Gouvernement (cf. lien en fin de l’article) qui en présente une définition, on voit bien que la laïcité est avant tout question de liberté, de conscience comme de culte, de neutralité, de l’État envers les religions, et d’égalité, de chacun devant la Loi.
Et non pas de répression et d’interdiction.
L’Observatoire de la laïcité rappelle ainsi, dans sa note d’orientation, que « Le principe doit toutefois demeurer la liberté et les limitations l’exception […] . » (p. 4 – cf. lien en fin de l’article)

Cependant, et cela étant sans doute dû au fait de l’absence de définition légale de la laïcité et de ses champs d’application, deux conceptions s’opposent actuellement : une conception « ouverte », fondée sur cette vision libre et notamment défendue par l’Observatoire de la laïcité, et une conception « fermée », voire « laïciste », attachée à la stricte neutralité religieuse dans l’espace public et à une relégation totale de la religion dans l’espace privé, que l’on retrouve notamment dans les prises de position du Premier Ministre Manuel Valls.

Cela rejoint la question de la façon dont on peut considérer l’expression d’une identité religieuse par les citoyens : atteinte potentielle à la neutralité de l’espace public et à l’unité politique de la République (vision partagée par une partie de l’opinion française), ou bien richesse potentielle pour l’État, au travers de l’expression du sens et des valeurs par les citoyens (vision que l’on trouve notamment développée en Allemagne).

Il convient ainsi de ne pas sous-estimer le contexte français de construction de l’État laïque en opposition à la structure et au poids social de l’Église catholique, au cléricalisme. La citoyenneté républicaine est ainsi vécue de manière plus ou moins consciente comme une émancipation des idées et dogmes religieux. La Loi de 1905 en est un des reflets autant qu’un des outils, mais il ne faut pas la confondre avec une « loi de la laïcité » qui précisément n’existe pas encore.
Il y a là un risque réel de dérive « laïciste » vers une sorte de « religion laïque » qui ferait de la laïcité une idéologie, une croyance, et pourrait aboutir à une « négation » des religions qui ne respecterait plus la liberté de conscience que la laïcité est pourtant censée défendre.

Par ailleurs, l’absence de définition claire et réellement opposable aux collectivités et autorités entraîne des différences d’interprétation de la législation selon les endroits et les institutions. Certes la jurisprudence vient peu à peu éclairer certains points d’application, mais cela n’empêchera jamais totalement l’expression concrète de positionnements parfois radicalement opposés sur l’interprétation du sens profond de la laïcité.

Position de l’Ordre Druidique de Dahut sur la laïcité

Il ne faut pas à notre sens perdre de vue l’objectif premier, qui est de laïciser l’État, non de laïciser la société.
Or la liberté religieuse négative, le droit de ne pas être importuné par une religion, supplante de plus en plus la liberté religieuse positive, celle de librement vivre sa foi et pratiquer son culte, menacée d’être limitée, alors même qu’elle est inscrite dans la Constitution.
La laïcité ne doit pas ainsi devenir un outil de stigmatisation, mais demeurer au contraire un support de dialogue, de respect et de connaissance mutuels.« Masquer » les religions dans l’espace public, ne pas enseigner la théologie à l’école, n’est-ce pas une manière indirecte de favoriser une « méconnaissance » de l’autre, et de ce fait, les risques de réactions violentes, d’incompréhension, de peur… ?
À l’inverse, permettre une plus grande expression des religions pourrait conduire vers moins de confrontation, plus d’apaisement, et une diminution du « communautarisme » dans son sens fermé au profit d’une intégration réelle et non hypocrite.
« Banaliser » le fait religieux, le réintégrer pleinement à la société ne serait-il pas une voie pour la diminution des tensions et la réduction des risques de radicalisation et d’extrémismes ?

L’Ordre Druidique de Dahut se positionne ainsi pour la défense et la mise en œuvre d’une laïcité ouverte, respectueuse des libertés et fondatrice d’une coexistence apaisée de toutes les composantes de la République française.

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Objectifs et propositions de l’Ordre Druidique de Dahut

L’Ordre Druidique de Dahut, en tant qu’institution religieuse, soucieuse notamment de la défense de la liberté de conscience et de culte des croyants de sa communauté, a défini plusieurs objectifs et propositions au regard des enjeux autour de la laïcité en France.

Concernant les enjeux globaux :

  • Œuvrer pour un État réellement laïc (neutre) et un espace public où les religions (les institutions religieuses comme les croyants) peuvent réellement s’exprimer librement.
  • Appeler à une réelle définition légale de la laïcité.
    Bien qu’une définition officielle ait été élaborée, nous constatons qu’il n’y a pas de consensus réel autour de la définition de la laïcité et surtout de ses champs d’application (laïcité « ouverte » ou « fermée »).Nous considérons que cela nuit à sa juste application et qu’il serait bon de l’inscrire dans un cadre législatif plus officiel et contraignant pour les autorités.
    Ainsi la mise en œuvre d’une « loi de la laïcité », qui comprendrait aussi notamment une définition plus claire et précise des notions d’ordre et de morale publique, débarrassés des actuelles imprégnations religieuses chrétiennes, pourrait aussi être l’occasion d’une harmonisation sur l’ensemble du territoire français de son application.
  • Lutter contre toute forme de discrimination religieuse et soutenir les polythéistes qui s’y trouvent confrontés.
  • Saisir l’opportunité du débat autour de la laïcité pour amener l’État et les institutions à élargir la notion d’interlocuteurs religieux, pour ne plus se limiter qu’aux monothéismes. Par exemple au sein des différents conseils et comités consultatifs.

Concernant des problématiques plus spécifiques :

  • Proposer d’aller vers une privatisation totale des lieux de culte. Cela supposerait donc une séparation claire des églises et autres lieux de culte : soit en lieux de culte actifs propriétés de l’Église catholique – ou autre culte selon les cas –, et donc entretenus à leurs frais, soit en lieux patrimoniaux entretenus par les collectivités, et donc désacralisés.
  • Œuvrer en direction, dans un premier temps de l’adaptation du calendrier actuel et du principe des « jours fériés » pour que les membres de toutes les religions puissent pratiquer leur culte et assister aux grandes fêtes, et à terme de la constitution d’un calendrier « laïque » totalement indépendant de toute référence religieuse.
  • Promouvoir la connaissance mutuelle pour lutter contre les peurs nées de l’ignorance et des superstitions. Ceci passant notamment par le soutien au développement effectif de l’enseignement laïque du fait religieux, comme des enseignements religieux dans toute leur diversité (théologie, histoire des religions, enseignements de la foi des différentes religions, cours de présentation sur les religions dans leur diversité, philosophie…).

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Documents à consulter en complément :

Manifeste de l’ODD sur la laïcité, version « condensée » des informations et idées développées dans cet article.

Page du site du Gouvernement présentant une définition de la laïcité :
https://www.gouvernement.fr/qu-est-ce-que-la-laicite

Note d’orientation de l’Observatoire de la laïcité :
https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2014/07/note-d-orientation-la-laicite-aujourdhui_0.pdf

Vidéo synthétique de présentation de la laïcité par l’association Coexister :
https://www.youtube.com/watch?v=fx50d_aqaUo&feature=youtu.be

Présentation de l’Ordre à Brest

co-existerÀ l’invitation de l’association Coexister, Yavanna, dirigeante de l’Ordre Druidique de Dahut, animera une rencontre sur le thème :

Le Druidisme de l’Ordre de Dahut :

une religion polythéiste vivante et moderne

le 24 juin de 19h à 21h

Salle municipale Tissot

2 rue du Stiffélou à Brest

Après une présentation rapide du druidisme actuel, Yavanna évoquera la façon dont cette religion est pratiquée et vécue au sein de l’Ordre Druidique de Dahut, ainsi que les valeurs païennes.
S’ensuivra un moment d’échange autour d’une collation.

Page Facebook de l’évènement.
Site de l’association Coexister.