Voici une évocation de la cérémonie de l’Équinoxe d’Automne de la Roue 5 avec des photos et un aperçu que nous souhaitons inspirant de l’ambiance des lieux, des postures et du feu de la cérémonie.
Alors que l’on bascule de la Saison Claire vers la Saison Sombre,
Honorer le Rayonnant Maître des Étoiles,
Puissant, exigeant, décapant…
Et déposer dans le feu les offrandes, en même temps que tout ce qui encombre…
Les fêtes du Panthéon de la Vie sont toujours des moments exaltants et intenses. Il y a quelques jours eut lieu une conjonction particulièrement féconde pour tous les êtres : la Pleine Lune qui marque la fête du Maître des Animaux, Kernunos, était la même que celle de la fête d’Airmid, Maîtresse du Monde Végétal, et tout cela en même temps que la fête de Belenos de l’Équinoxe de Printemps qui marque le passage de la Saison Sombre à la Saison Claire. Le moment idéal pour semer les graines d’un renouveau, qu’il soit physique, de projet, et bien sûr spirituel… Par Yavanna.
Fête d’Airmid
Pour ouvrir ce temps d’hommages et d’offrandes, sacerdotes et invités se sont rendus dans une nouvelle clairière polythéiste sur le Tertre pour honorer Airmid, Maîtresse des Bourgeons, celle qui initie cette force germinatrice de la vie qui explose, des cellules qui se multiplient et créent de nouvelles formes : feuilles, fleurs, branches de l’année, tiges souples et pollens dans le souffle du vent printanier…
Marche lente au rythme du Monde Vert, offrandes d’eau de source, de graines remises à la terre, émotions et paroles chargées de sens…
Fête du Cornu
Puis vint le temps de se rendre dans l’Antre de Cernunnos, pour honorer le Maître des Animaux et des Instincts.
Photo de Jonathan Konitz, soumise à droits d’auteur. Avec l’aimable autorisation du photographe.
Laisser à la porte du lieu les artefacts de la culture, se rassembler autour de feu, sentir pulser en soi les battements puissants du réveil de la Vie, et les faire résonner de ses pieds nus sur la terre brune, et offrir enfin au Prêtre alcool et vibrations du chant qui vient du fond des tripes…
Équinoxe de Printemps
Après une pause bien méritée et l’accueil de nouveaux invités, nous voici de retour sur le haut du Tertre, pour rendre hommage à Belenos, Maître des Étoiles, en ce temps d’équilibre et de passage d’une saison à l’autre.
Invocation en duo de l’Aîné rayonnant…
Photo de Jonathan Konitz, soumise à droits d’auteur. Avec l’aimable autorisation du photographe.
… Soin du feu qui finalement dansera grâce à l’énergie des agrumes séchés souvenir du sacrifice des végétaux durant la Saison Sombre :
Photo de Jonathan Konitz, soumise à droits d’auteur. Avec l’aimable autorisation du photographe.
… Et enfin le cri des êtres vers le soleil pour s’engager pleinement dans la vitalité de la Saison Claire.
Photo de Jonathan Konitz, soumise à droits d’auteur. Avec l’aimable autorisation du photographe.
Pleine Lune
Enfin, les fêtes du Panthéon de la Vie se se clôtura dans l’intimité du foyer de Belisama, chacun put remercier et faire offrandes à la Maîtresse des Lunes et des Cycles, l’Œil du ciel dont la danse contribue à fixer les temps pour les célébrations sacrées.
Aux portes de la Saison Sombre : l’Équinoxe d’Automne. La journée de cette célébration saisonnière fut une période humide et douce, brumeuse, effectuée en petit comité, avec des invités venus de tous horizons. Les lieux ont vibré au rythme d’une délicate célébration du feu céleste de notre étoile. Retour sur cette cérémonie de la Roue 4 avec des photos inédites de la photographe Sandrine Cardon, venue faire un reportage pour l’occasion. Par Yavanna.
Photo de Sandrine Cardon, soumise à droits d’auteur. Avec l’aimable autorisation de la photographe.
Au cœur des bois de Neved, hommes et femmes se retrouvent pour célébrer le passage vers la Saison Sombre.
Fraicheur des bois et brume inspiratrice transportent l’esprit de chacun vers la paix nécessaire à l’introspection en ces temps de bilans.
L’équilibre de ce temps suspendu trouve son écho dans le recueillement qui marque l’ouverture de la cérémonie.
Photo de Sandrine Cardon, soumise à droits d’auteur. Avec l’aimable autorisation de la photographe.
Voici que s’ouvre le cœur du rituel :
Hommage à Belenos, Maître des Étoiles.
Le chant du Barde résonnant dans les bois évoque le Dieu solaire,
L’esprit de l’Ovate se tend vers le lumineux Bel et l’invoque dans le cercle sacré,
La Prêtresse du Cornu honore l’Aîné resplendissant par une offrande dans le feu.
Photo de Sandrine Cardon, soumise à droits d’auteur. Avec l’aimable autorisation de la photographe.
Comme de coutume, la célébration aux Portes de la Saison Sombre se clôt par les Vœux sacrés et les embrassades nourries de la joie de la reliance.
Entre les troncs moussus des bois du Tertre, une petite procession serpente,
Entre les montants de la Porte automnale de l’équilibre, l’année s’enfonce,
Derrière le seuil de l’Équinoxe, la Saison sombre se profile,
Derrière le fil de l’horizon, Belenos disparaît.
Au cœur des hommes,
Au centre du cercle,
La lumière s’éveille,
Le feu s’anime.
Lumière intérieure,
Lumière solaire,
Feu de cohésion,
Feu intime.
« Apparence de déclin N’est pas réelle vieillesse, Toujours sur votre chemin, Je veille, inaltéré, avec justesse. Le courage de l’engagement, de l’action, Le respect, la fraternité, la passion, Je soutiens sans faille, Mon feu n’est pas de paille. Saison d’automne n’est pas stellaire décadence, Mon amour sur vous se déverse avec constance, Cultivez la graine d’or, la chaleur solidaire, Alors en vous palpitera ma chaleur solaire… »
Photo de Aurélie Scouarnec (soumise à droits d’auteur). Avec son aimable autorisation.
Et dans le cercle, hommes et femmes deviennent par Sa grâce les membres d’une roue de cohésion, où le feu solaire court de cœur en cœur.
L’émotion palpite,
Les mots se délitent,
Les gorges se nouent,
Larmes sur les joues.
Saison de l’introspection,
Pour descendre en nos tréfonds,
Saisissons le courage à foison,
Dans le soutien de nos compagnons.
Face à la traversée sombre,
Cohésion du nombre !
Mais face au miroir,
Face à la justesse du noir,
Dans l’intimité de la graine d’Or,
Entièreté de l’Être sera seule ressource et trésor…
Jour J de l’équinoxe de printemps de la Roue 3. Bois du Nevet. C’est le moment propice pour revenir à la clairière première du Pays de Neved : la Clairière de la Salamandre, d’en retrouver les vibrations, de se relier enfin avec la terre du pagus et les Déités. Retour sur cette cérémonie.
Bilan de la saison sombre
Une façon de renouer avec l’héritage du commencement, mais aussi une façon de définitivement s’en séparer, d’évoquer le souvenir essentiel, de faire le bilan du Passé pour mieux le laisser mourir et aller de l’avant. En ces lieux fracassés par les vents, dévastés par les hommes forestiers sans conscience, le cercle au sein de la clairière a été comme un havre de paix accueillant le Clairion et les membres de l’ODD, venus là-bas accueillir l’arrivée du renouveau.
Célébration du Grand Réveil mais aussi des consciences qui cheminent
Avec la présence radieuse du Pin qui surplombe le lieu, la cérémonie a trouvé sa fluidité, a pris corps dans l’inspiration et l’émotion des femmes et des hommes venus honorer le Grand Radieux. Ainsi, autour du Tanna, le feu de force, celui du courage et qui propulse dans la vie sans fard et avec entièreté, auprès du feu reliant du guerrier, paroles ont été échangées, esprit et corps ont été touchés, au nom de ce qui se jouait à l’heure des équilibres et du bilan de la saison sombre.
Enfin, ultime cadeau reçu : la pluie s’est abstenue de venir surenchérir les émotions de chacun. La retenue des cieux a permis l’émergence de l’équilibre et de la tendresse, a favorisé les retrouvailles de chacun avec soi-même. Et, lors de l’invocation de Belenos en fin de soirée, les feux du soleil sont venus nourrir la clairière et la gorger de gloire. Les offrandes ont pu être déposées, dans la reliance et l’humilité, avec délicatesse et silence tout à la fois mêlés.