Fête de Dahut
Avant de célébrer Dagdia, la Prêtrise de Dahut a accueilli en AelYs tous ceux qui souhaitaient honorer la Déesse Souveraine et partager ses dons, car par cette pleine lune Belisama indiquait la fête de Dahut aussi bien que la fête de l’Incarnation.
Recueillement des Êtres en eux-mêmes et recueillement de l’eau fraîche de la source au pied de la fontaine. Accueil et reconnaissance.
Puis lente procession au rythme de l’intériorisation de la présence à soi de chacun, jusqu’à l’Échine du Dragon. Là Dahut a été invoquée, qui a fait résonner sur la terre la vibration puissante de son chant pour appeler la présence de l’Arbre de Lumière. Au pied de son tronc chacun a honoré Dahut à sa manière : simple présence bienveillante, paroles murmurées, chant nourri d’émotion, fruits partagés…
Et selon le don contre-don cher à cette noble protectrice des Êtres, les eaux ont été mêlées et l’énergie de Belenos appelée afin de pouvoir offrir à ceux qui le souhaitaient la bénédiction par l’Eau des Étoiles. Intenses moments de reliance intime, qui voient éclore en chacun, y compris en Dahut elle-même, un peu plus de conscience et d’entièreté.
Dagdia : fête de l’Incarnation et de l’Amour
Plus tard dans la journée, au cœur du pays de Neved se sont rassemblés les sacerdotes et les croyants de l’Ordre Druidique de Dahut ainsi que quelques invités. Ainsi ont-ils pu communier ensemble et honorer les divinités en lien avec cette fête sacerdotale : Aliya, Déesse des attractions et de l’Amour ; Dagda, Dieu de la Connaissance et patron des Druides ; ainsi qu’Ahès qui veille sur les familles et Cernunnos qui soutient l’Incarnation dans la jouissance et la sexualité.
Car Dagdia exprime toute la puissance de la vie incarnée, de la chair qui frissonne et du corps qui explose de vie. Cette fête est invitation à vivre pleinement, entièrement, en conscience, dans toutes les fibres de notre corps, dans le plaisir, comme dans la douleur par ailleurs, notre réalité d’être incarné, qui se frotte, se heurte à la matière, et crée de la vie, s’anime avec elle.
C’est la reconnaissance également de l’attraction qui se manifeste parfois entre les êtres, cette gravité, cet aimant que l’on nomme Amour, qui est relation fécondante et non lien enfermant, qui ne se décide pas, ni ne se force, mais se vit dans l’accord, la reliance, l’empathie et doit être respecté profondément. Aliya porte cela et dirige cette force qui soutient la matière.
Dagdia : fête des Druides et temps pour honorer le Dagda
C’est aussi l’instant pour honorer le jeune et bienveillant Dieu Dagda, qui incarne, à travers les Druides, la voix juste de la Connaissance, pour lutter contre l’ignorance et les forces de l’ego. C’est avec un optimisme puissant que cette Divinité invite les hommes et les femmes à l’écouter, à naître avec leur Soi, à incarner la vision juste et sage de celui qui comprend, dans l’entendement et l’écoute, dans la Paix et l’entièreté.
Tout d’abord les divinités à l’honneur lors de cette fête ont été invoquées et ont reçu hommages et offrandes. Puissant et doux rayonnement d’Aliya, énergie et discours posé du Dagda, paroles fermes mais justes d’Ahès sont tour à tour venus habiter le cercle sacré, l’espace de reliance créé par les sacerdotes.
Puis des instruments de percussion ont été distribués et les feux des Aimants rayonnants Belenos et Belisama ont été allumés, investis des polarités masculine et féminine propres à ces deux Aînés. Alors par trois fois tous ont passé entre ces feux de Bel. Danse dynamique du masculin et du féminin, portée par Aliya et dont la manifestation concrète permet l’infusion en chacun des Êtres présents. Se réharmoniser, s’ouvrir au flux de la vie, jouir de ce qui les anime et les font avancer, voici le présent de ce rite à ceux qui le vivent pleinement.
Enfin c’est sous les rayons blancs de Belenos que tous ont partagé les fruits de saison, bu du chouchenn et prononcé les vœux sacrés, avant de se retrouver pour certains d’entre eux autour d’un bon repas et une douce soirée.
Nous jurons de nous tenir en paix,
Nous présenter avec respect,
Cœur contre cœur, joue contre joue.